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Bagnard x Yoni Saada

Cela fait déjà presqu'un an que le chef Yoni Saada et sa femme Alexandra se sont installés dans ce comptoir à pans bagnats. Et on peut d'ores et déjà vous dire que c'est une vraie réussite ! Mais un pan bagnat, qu’est-ce donc? 

*Pan bagnat (et non pain bagnat) signifie « pain mouillé » en niçois. À l’origine, c’est le casse-croûte bon marché des pécheurs. Pain imbibé à l’huile d’olive, il est principalement constitué d’anchois, de tomates, et de crudités. Dans sa version plus moderne, le thon est souvent utilisé à la place de l’anchois. 

-> Ambiance/Décor 7/10
Dans un design boisé, Bagnard propose une ambiance 100% dépaysante. On a l’impression de mettre les pieds dans un de ces petits restos au bord de mer. Il y a peu de couverts donc privilégiez le take-away aux heures de pointe.


-> Service 8/10
Un self-service est mis à disposition pour tout ce qui est entrée, dessert et boisson. Puis passage en caisse pour commander son plat. Le service est souriant et sympathique, et nos plats ne tardent pas à arriver. On perçoit Yoni dans la cuisine ouverte, on en profite donc pour lui demander une petite photo :p. Vraiment sympathique comme chef, il nous tutoie d’emblée et rend l’expérience d’autant plus agréable. 

À la carte, vous trouverez toutes les spécialités niçoises telles que la « vraie salade niçoise » , la ratatouille, la pissaladière, et bien sûr, le pan bagnat ! Yoni a décliné 4 recettes permanentes du pan bagnat : thon & anchois, houmous et légumes du soleil pour les végétariens, cecina (charcuterie espagnole) et sardine. En lisant l’avis de Morgan A. sur Yelp, je découvre que chaque pan bagnat a son histoire :
- Lulu Le Bagnard ou Lucien qui n’est autre que le deuxième prénom de Yoni ;
- Brigitte La Veggie, cette copine de toujours qui débarque chez Yoni refusant de manger de la viande ou du poisson;
- Charlot Le Barbac en référence à son père boucher;
- Dédé La Sardine ou le grand-père Dédé qui adorait la sardine.

-> Cuisine 8,5/10     
Pour une première, nous avons opté pour un pan bagnat à la cecina et à la dinde -la recette du jour. Les deux recettes sont sublimes, les saveurs sont équilibrées et gourmandes. À noter qu’il est également possible de commander des demi-portions. En accompagnement, un petit jus détox pomme-framboise fait maison (4,5€). Très bon et rafraichissant, le jus 100% pur qui fait du bien.

-> Rapport q²/p 8,5/10 
Les produits sont frais et goûteux. On notera juste qu’un pan bagnat n’aura pas suffit à nous rassasier.


Noté par NY : 8,1/10 

Commentaires :
Bagnard propose une cuisine méditerranéenne goûteuse et originale. C'était la première fois que je goûtais à la cuisine de Yoni, et cela m’a tout de suite donné envie d’aller faire un tour dans son premier restaurant rebaptisé Miniatures (anciennement Osmoses). Ce n’est pas du tout le même genre de restaurant, mais j’ai été totalement conquis par l’expérience à Miniatures (voir mon avis ici !).



-> Infos 

Bagnard
7 Rue Saint-Augustin
75002 Paris
Metro : Quatre-Septembre, Bourse
Tel : 09 86 17 63 17
Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 16h
https://www.facebook.com/bagnardparis


Catégorie : French Cuisine

Quand le bao burger ambiance le quai Jemmapes...

Cela fait un bon bout de temps que Siseng ou le bao burger n'est plus un mystère pour les parisiens, avides de bons plans. Il y a environ deux semaines de cela, j'ai enfin pu le tester ! Nous étions arrivés à deux pour 12h -à 12h30 la salle était déjà complète.

-> Ambiance/Décor : 8/10
Cadre boisé, lumières néon et Bruce Lee sur un skateboard, Siseng propose une ambiance asian moderne sous forme de resto-bar à bobos. Avec ses 25 tablées, autant vous dire qu’il vaut mieux arriver tôt pour se trouver une place. Exit le plan romantique et les grands groupes, bonjour les longues tablées et places étroites. 




-> Service : 8/10
Le personnel est accueillant et souriant; comptez environ 15 minutes pour vous faire servir.

La carte propose des fingers foods tels que des croquettes de boeuf ou encore cromesquis de risotto, quelques plats à base de nouilles, mais surtout des bao burgers! Largement connu pour ses bao burgers, Siseng propose une formule midi à 15€ de 12h à 16h composée d’un burger + frites patates douces + soft/ house drink du jour. Avec seulement 2 burgers à la carte, autant vous dire que le choix est vite fait. 

-> Cuisine : 6/10  
La house drink du jour était à base d'aloe vera, citron, miel, soda et piment de cayenne. Le piment est très discret et a seulement pour but de relever l’acidité du citron et la douceur de l’aloe vera. Très originale et rafraichissante, on ne peut qu'y adhérer !

Après 15 bonnes minutes d’attente, les bao burger arrivent enfin ! 

Le bao est fin et délicat, se distinguant de la texture du 馒头(man tou), la brioche fourrée à la viande dont il tire l'origine qui a tendance à être sec et bien imposant. Il y a selon moi, un vrai travail sur la viande qui est marinée ainsi que les associations de saveurs qui sont à mi-chemin entre l'Europe et l'Asie. Moi qui redoute l'utilisation de certains ingrédients comme le gingembre, les fortes épices ou encore les oignons... ici tous les dosages sont équilibrés.
Burger Boeuf aux 5 épices
Pour le burger Boeuf aux 5 épices : les oignons frits sont excellents, peu gras et bien caramélisés. Le steak est parfaitement cuit et bien parfumé, en revanche on ne sent pas vraiment le côté épicé. 

Kaï Burger
Personnellement, je n'ai pas trop aimé le Kaï burger. Certes, le poulet est croustillant à souhait, malheureusement, lorsqu'on le mange avec l'ensemble du burger, il perd un peu de sa saveur. De plus, il est vrai que le bao a tendance à camoufler les saveurs plutôt qu'à les sublimer.

En ce qui concerne les frites patates douces, encore une touche (sucrée) pour rapeler l'Asie. Elles sont bonnes mais un peu molles, manquent de croustillant. Notons quand même que la sauce tamarin mayo qui les accompagne est délicieuse !
                                                       
-> Rapport q²/p : 6/10 
Malgré un vrai travail sur les matières premières et des produits frais, les prix sont assez excessifs notamment en matière d'accompagnements (4€ les frites patates douces, 7€ les 4 croquettes de boeuf, etc). 


Noté par NY : 6,8/10

Commentaires :
Chef laotien d’origine chinoise, Stéphane Siseng a ouvert fin 2014 cet asian food bar grâce à sa mère qui lui a transmis sa passion pour la cuisine asiatique. Finger food et bao burger, ce resto a tout pour plaire aux amateurs de cuisine asiatique mais pour une chinoise « gastronome » comme moi, il en faudra plus pour me convaincre. En bref, le concept est bien dépaysant de tous ces burgers made in USA dont regorgent la capitale mais... comment dire ? on ne se lassera jamais de ces fat burgers ! 

PS : La prochaine fois, on testera le fameux ramen burger ! ;)

-> Infos 

Siseng
82 quai de Jemmapes
75010 Paris
Métro : République
Ouvert du Mardi au Dimanche de 12h à 15h30, de 19h à 23h (jusqu’à 2h du matin le Vendredi et Samedi)

L'Acajou x Jean Imbert

Il y a quelques semaines de cela, Ny in Paris s'est rendu à l'Acajou pour une petite escapade culinaire. Oui oui, c'est le fameux "L'Acajou" de Jean Imbert, non méconnu des fans de Top Chef. Jean a été sacré grand vainqueur de la saison 3 de Top Chef (2012) -probablement ma saison préférée d'ailleurs. Vous vous imaginez donc un peu toute l'émotion qui pouvait émaner de moi rien qu'à l'idée de me rendre dans ce lieu... 


-> Ambiance/Décor : 8,5/10 
En soirée, L'Acajou propose une ambiance très romantique, petite lampe, bougie et la sélection musicale qui va bien. En revanche, il n’y a pas beaucoup de tables (entre 40 et 50 couverts environ) et au centre de la salle se dresse une longue tablée pour convives, mais qui risque de déplaire aux amoureux. 


-> Service : 7,5/10
Dans la salle, trois demoiselles assurent le service. Souriantes et à l'écoute, elles n’ont cependant pas l’air de maîtriser précisément ce qu'il y a dans la carte. Et concernant l'attente des plats, c'est tout à fait convenable. 
Beurre au piment d'espelette

La carte est plutôt courte et change quasiment tous les mois. Elle est généralement constituée de 4 entrées, 4 plats dont 2 à partager, 1 fromage et 2 desserts surprises préparés par le chef. L’Acajou propose une formule unique à 75€ avec un mixage libre de 3 entrées/plats, le fromage et les 2 desserts imposés.  

-> Cuisine 8/10     


Amuse-bouche : Velouté de chou-fleur
Entrées 7,5/10

Ceviche de daurade et salade fenouil-concombre :
Le poisson a été mariné dans une préparation salé-acide rappelant les saveurs asiatiques. En accompagnement, la salade de fenouil vient apaiser le goût prononcé de la marinade, pour nous ouvrir d’entrée l’appétit pour la suite.


Huîtres à la gelée de tomate :
Les huîtres arrivent avec élégance sur leur lit de gros sel. L’huître est enveloppée d'une gelée de tomate et vient se glisser subtilement dans notre estomac. Les saveurs sont originales, néanmoins, l’ensemble peut devenir un peu écoeurant si on en mange trop.


Langoustine, velouté de petit pois, tuile croustillante de curcumin :
Un vrai coup de coeur pour ce velouté de petit pois qui est juste divin -moi qui n'apprécie pas les petits pois, j'ai été assez bluffé. La petite langoustine est cachée sous une tuile de curcumin bien parfumée et croustillante, on regrettera seulement que la langoustine n’a pas été assez mise en avant et qu'elle reste discrète en bouche. 


Plats : 6,5/10

Ce soir-là, 4 plats étaient proposés au menu : un veau d’Hugo Desnoyer, un lieu jaune pommes grenailles, et 2 plats à partager avec un supplément de 10€/personne : un pigeon fermier cuit à la brioche et un Saint-Pierre. Après maintes réflexions, nous nous sommes laissés tenter par le lieu et le pigeon.

Filet de lieu en croûte au piment d'espelette :
Le poisson est cuit à la perfection, moelleux et fondant en bouche. La croûte par-dessus sublime la chair du poisson par ses saveurs bien parfumées. Le bouillon quant à lui est légèrement relevé par le piment d’espelette, mais manque de caractère. Les pommes grenaille étaient fondantes, mais il n'y a pas vraiment de travail sur le produit en soi. 


Pigeon fermier à la brioche :
C’était la première fois qu’on goutait au pigeon, et on n’a vraiment pas aimé… on vous explique pourquoi. La serveuse n'a pas su vraiment nous expliquer ce qu'il y avait dans la brioche hormis la viande de pigeon, apparemment ce n'était pas du foie mais ça en avait vraiment le goût. Et malheureusement, le foie fait partie de ma black list. De plus, j'ai trouvé que la brioche était grasse, donc grande déception pour ce plat (déjà que de base, je n’avais pas une très belle image du pigeon parisien :rires).


Dessert : 9/10

Ce soir-là, nous avons eu droit à un fromage, cousin du fromage de chèvre (dont j’ai oublié le nom, sorry ^^’). Très bon fromage, léger et savoureux. 


Chocolat blanc, rhubarbe, glace noix de pecan :
Ce premier dessert arrive dans un pot blanc. À la vue du dressage très sobre, honnêtement, on s’attendait pas à grand chose du dessert. Mais c’est en enfonçant la cuillère jusqu'au fond du pot et en l’amenant dans la bouche qu’on y découvre une véritable explosion de saveurs ! Entre la fraîcheur de la glace, le crémeux du chocolat et ce petit goût sucré-acide de la rhubarbe, ce dessert nous a totalement conquis. Comme quoi, il ne faut vraiment pas se fier aux apparences.


Tartelette de riz au lait, sorbet fraise et tuile à l'orange :
La tartelette se présente gracieusement sur une assiette signée par J.R. Le plus surprenant dans la dégustation était ce sorbet à la fraise, bien frais et fidèle aux saveurs du fruit nature. La tartelette est un peu difficile à couper mais le riz au lait est tout simplement délicieux ! La tuile à l’orange fait également bien son travail. 

                                                       
-> Rapport q²/p 7/10 
Une note qui revient assez salée à la fin avec la petite coupe de champagne et les suppléments du plat à partager qui me semble plutôt excessif. En revanche, vous pouvez être sûr que vous n'aurez plus faim en sortant du resto. Le midi, vous bénéficierez d'un tarif un peu moins élevé aux alentours de 45€ pour un repas moins gastronomique. 


Noté par NY : 7,8/10

Commentaires :
Mis à part le petit bémol pour le pigeon, nous avons passé une superbe soirée. Globalement, le menu était satisfaisant, mais il faut avouer que l'on s'attendait à beaucoup mieux -comprenez nous, c'est quand même le gagnant de Top Chef 2012. En revanche, Jean est très accueillant et n'hésite pas à nous faire visiter sa cuisine le temps d'une photo. On attend donc de revenir la prochaine fois pour voir pleinement le potentiel de Jean se déployer à l'Acajou ou ailleurs !


-> Infos 

L'Acajou

35 bis, rue de La Fontaine
75016 Paris
Tel : 01 42 88 04 47
Metro : Jasmin
Ouvert 7j/7 de 12h à 14h30, ede 19h30 à 22h30
http://www.l-acajou.com/

Catégorie : French Cuisine